David MoreiraChercheur en biologie évolutive
Portrait
David Moreira s’intéresse à la biologie évolutive, plus particulièrement à l’évolution microbienne. Après un doctorat sur la génomique des microorganismes acidophiles soutenu en 1995 à l’Université Autonome de Madrid, et des stages postdoctoraux à l’Université Paris-Sud et l’Université Miguel Hernandez en Espagne, il entre en 2001 au CNRS en tant que chargé de recherche. Aujourd’hui, il est directeur de recherche depuis 2007 au laboratoire d’écologie, systématique et évolution – ESE (CNRS/INRAE).
PLAST-EVOL, Origine et évolution des plastes
PLAST-EVOL s’intéresse à l’origine des plastes. Il s’agit des structures qui contiennent la chlorophylle et dans lesquelles les cellules des plantes et des algues réalisent la photosynthèse. Il est connu depuis un certain temps que ces structures dérivent d’anciennes bactéries photosynthétiques, des cyanobactéries qui ont été incorporées, il y a plus d’un milliard d’années, comme endosymbiontes à l’intérieur de cellules eucaryotes. Récemment, David Moreira et son équipe ont découvert dans un lac au Mexique des cyanobactéries apparentées à celles qui ont donné naissance aux plastes. Ces bactéries ont la capacité étonnante de produire des minéraux intracellulaires. PLAST-EVOL, vise à chercher ces cyanobactéries dans d’autres écosystèmes, où une grande diversité, notamment dans des tapis microbiens se développant dans des sources chaudes continentales a été trouvée. Grâce au séquençage et à l’analyse de génomes, il étudie la manière dont l’endosymbiose à l’origine des plastes a eu lieu et la modification du génome des plantes et des algues due à l’incorporation d’une cyanobactérie endosymbiotique. Ce projet repose grandement sur des analyses de phylogénie moléculaire et de génomique comparative, mais fait aussi intervenir des techniques de microbiologie classique, de géochimie et d’autres sciences, avec des nombreuses collaborations avec des spécialistes dans ces disciplines.