© Gwendoline Chopineau pour le CNRS

Aline Vernieringénieure de recherche en instrumentation

Médaille de cristal du CNRS

Aline Vernier est ingénieure de recherche École polytechnique au Laboratoire d'optique appliquée (LOA1 ), spécialiste de l’instrumentation dédiée à l’accélération d’électrons par interaction laser-plasma. Ses travaux ont été déterminants pour la première démonstration au niveau mondial d’un nouvel accélérateur fonctionnant à 1 kHz développé au LOA.

Physicienne de formation, Aline Vernier se spécialise lors de son doctorat dans l’étude des interactions lumière-matière dans le domaine des atomes froids. Elle poursuit sur ce thème lors d’un post-doctorat avant d’intégrer l’École Polytechnique comme ingénieure de recherche. Cette opportunité lui permet d’approfondir ce qu’elle préfère dans son travail : mêler créativité et technologie pour concevoir des expériences scientifiques nouvelles.

Dès lors, Aline Vernier devient un véritable couteau suisse au service de l’instrumentation du LOA. « Ma direction me soutient toujours lorsque j’ai envie d’explorer de nouvelles compétences et savoirs, c’est très enrichissant », partage-t-elle. Ses travaux, allant de l’instrumentation optique à l’analyse de données, ainsi que de l’électrotechnique au développement d’interfaces humain-machine, ont été essentiels à l’élaboration d’un accélérateur d’électrons par interaction laser-plasma à haute-cadence. 

Sur les plateformes expérimentales, Aline Vernier veille toujours à associer la performance des dispositifs avec la sécurité des gens. Elle a par exemple pris en charge l’installation d’une ligne d’hydrogène à haute pression ainsi que la protection radiologique nécessaire lors du développement d’un accélérateur dans un laboratoire d’optique. Très impliquée au niveau du LOA, elle assure aussi la formation des nouveaux entrants à la radioprotection et coordonne les échanges entre son laboratoire et l’Autorité de Sûreté Nucléaire. 

Pour l’ensemble de ses développements et son ingéniosité, Aline Vernier est récompensée par la médaille de cristal du CNRS. « J’ai la chance d’évoluer dans un contexte humain et scientifique remarquable qui influence fortement mon travail et me donne envie de m’impliquer rigoureusement au quotidien », témoigne Aline Vernier. Depuis 2022, elle occupe le poste de cheffe de projet et supervise les opérations liées aux développements des infrastructures et des expérimentations de l’accélérateur au cœur du projet « LAPLACE haute-cadence ». L’instrument servira de prototype pour la création de nouvelles sources de rayons-X et pour l’utilisation du faisceau d’électrons comme source secondaire pour des recherches en électron-thérapie. 

  • 1CNRS/École polytechnique/ENSTA Paris