Mission spatiale Hayabusa2 : atterrissage terrestre des échantillons de l’asteroïde Ryugu
Dans la nuit du 5 au 6 décembre 2020, les échantillons de l’astéroïde Ryugu collectés par la sonde Hayabusa2, opérée par la JAXA1 , ont atterri sur la Terre dans la région désertique de Woomera en Australie, après un voyage d’environ un an. Il s’agit d’un moment historique pour la communauté scientifique mondiale car c’est la première fois que des fragments d’un astéroïde primitif carboné seront analysés sur la Terre.
Une période d’analyses préliminaires au Japon sera suivie d’analyses plus détaillées par des équipes internationales. C’est en février et juillet 2019 que la sonde Hayabusa2 est allée au contact de l’astéroïde Ryugu afin de tirer un petit projectile sur sa surface visant à collecter des échantillons de matériau primitif par impact.
- 1Agence d'exploration aérospatiale japonaise
L'Institut d'Astrophysique Spatiale d'Orsay impliqué dans la première phase d'analyse des échantillons
L’instrument MicrOmega, microscope hyperspectral développé2 par l'Institut d'astrophysique spatiale - IAS (CNRS/Univ. Paris-Saclay) et livré par le CNES sera un atout de premier plan lors de cette première phase d’analyses préliminaires de tous les échantillons, après l’ouverture du conteneur de Hayabusa2. En effet, il permettra des analyses non destructives et sans contact avec le matériau afin de déterminer sa texture et sa composition. Il est installé dans la chambre de conservation des échantillons, construite par la JAXA, dans le cadre de la mission Hayabusa2 et sera opéré par une équipe franco-japonaise.
La phase d’analyses détaillées ultérieure des échantillons impliquera des chercheurs de l'IAS et du Laboratoire de physique des 2 infinis - Irène Joliot-Curie - IJCLab (CNRS/Univ. Paris-Saclay) parmi une vingtaine de chercheurs français du CNRS intégrés au sein d’une équipe pluridisciplinaire internationale.
- 2sous la responsabilité de Vincent Hamm, Ingénieure de recherche CNRS à l'IAS