Le campus CNRS de Gif-sur-Yvette passe à l’éco-pâturage
Depuis juillet 2022, trois jeunes brebis ont pris en charge la tonte naturelle d’espaces verts sur le campus du CNRS à Gif-sur-Yvette. Cette démarche d’éco-pâturage présente de nombreux bénéfices et entre dans une démarche environnementale mise en place sur le site.
Pour le CNRS, le choix de l’éco-pâturage pour deux parcelles, d’une surface totale de 4 000m², présente de nombreux avantages et répond à plusieurs objectifs de développement durable sur lesquels s’est engagé le CNRS en 2020. « L’éco-pâturage diminue l’impact carbone car nous n’utilisons plus de tondeuses, supprime l’utilisation de produits phytosanitaires et fertilise naturellement les sols », explique Carole Le Contel, déléguée régionale adjointe de la délégation régionale CNRS Île-de-France Gif-sur-Yvette et référente développement durable sur le campus.
« Cela permet d’entretenir les espaces et de valoriser la biodiversité, résume Alexandra d’Arx, technicienne d’éco-pâturage chez Terideal, qui s’occupe de cette prestation. D’ici l’année prochaine par exemple, on devrait revoir des plantes qui étaient en dormance dans le sol, qui ne pouvaient pas ressortir à cause des tontes à répétition. » En plus des aspects écologique, Carole Le Contel souligne également le bénéfice que représente l’arrivée des trois agnelles sur le renforcement du lien social au sein du campus. Justement, les brebis étant encore jeunes, le CNRS souhaite associer ses employés au choix de leurs noms.
Au-delà du Service technique et logistique de la Délégation qui surveille quotidiennement les trois brebis, ces dernières restent sous l’œil vigilant d’Alexandra d’Arx : « Je passe une fois par semaine pour contrôler si tout le monde va bien, que les clôtures sont en bon état, qu’elles ont de l’eau et vérifier la disponibilité alimentaire pour voir s’il faut les déplacer sur l’autre parcelle ou pas. »
Ces brebis sont des noires du Velay, à la peau noire et à la laine brune, une espèce issue du massif central et habituée à passer l’année en extérieur. Les animaux choisis sont en effet adaptés aux terrains à entretenir. « Ici, par exemple, les parcelles sont bien fournies avec une herbe verte qui aide la croissance des brebis. C’est la raison pour laquelle nous y avons placé des agnelles », souligne Alexandra d’Arx. Sur chaque parcelle, les brebis disposent d’une cabane en bois pour s’abriter ainsi que d’un réservoir alimenté par l’eau de pluie. Et elles semblent apprécier d’avoir élu domicile sur le campus du CNRS.
Une mesure parmi d’autres en faveur du développement durable
Avec l’arrivée du froid, et en fonction de la météo, les brebis retourneront cependant passer l’hiver dans les locaux de Terideal pour recevoir les soins nécessaires et notamment pour y être tondues. « Notre curseur est la disponibilité alimentaire, insiste la technicienne d’éco-pâturage de Terideal. Et l’objectif est d’éviter un sur-pâturage. »
L’éco-pâturage est l’une des nombreuses mesures de développement durable mises en place par le CNRS sur le campus de Gif-sur-Yvette. Sans être exhaustif, peuvent notamment être mentionnés : le remplacement progressif de toutes les voitures thermiques par des véhicules électriques, le développement de pratiques numériques éco-responsables, la rénovation thermique de plusieurs bâtiments, la présence de ruches… Afin de coordonner toutes ces actions, suivre leur mise en œuvre et les valoriser, un comité régional consacré au développement durable va également être mis en place à la délégation.