Une bourse ERC Proof of Concept pour le CNRS à Paris-Saclay
Le Conseil européen de la recherche (ERC) vient d’annoncer les 90 nouveaux projets de l'appel « ERC Proof of Concept 2022 », portant à 11 le nombre total de lauréats pour le CNRS sur l’année. L'un des lauréats, Manuel Bibes, est chercheur au sein du Cluster scientifique et technologique de Paris-Saclay. Il mène ses travaux pour son projet UPLIFT au sein de l'Unité Mixte de Physique CNRS/Thales à Palaiseau.
Le Conseil européen de la recherche (ERC) a retenu 90 projets candidats au deuxième appel 2022 « Proof of concept » du programme cadre Horizon Europe, dont 5 hébergés au CNRS.
L’appel « Proof of concept » s'adresse aux scientifiques qui ont déjà été lauréats d'une bourse ERC (Starting, Consolidator, Advanced ou Synergy) moins d’un an auparavant et qui souhaitent valoriser les résultats de leur recherche, développer leur potentiel d'innovation et se rapprocher d’un marché. Pour un montant maximal de 150 000 euros sur au plus 18 mois, ces bourses soutiennent donc le potentiel commercial et sociétal d’anciens projets de l’ERC.
Ce nouveau résultat porte à 11 le nombre total de lauréats CNRS PoC en 2022, à comparer aux 7 lauréats en moyenne sur les 3 dernières années, représentant un taux de succès stable à 40%. Au total, 366 bourses POC ont été attribuées en 2022.
« Les bourses « proof of concept » de l’ERC visent à permettre aux innovations issues des investissements de l'UE dans la recherche de pointe d'atteindre plus rapidement la société et le marché », a rappelé Mariya Gabriel, commissaire européenne à l'innovation, à la recherche, à la culture, à l'éducation et à la jeunesse. Pour Maria Leptin, présidente du Conseil Européen de la Recherche, l’Europe doit « continuer à investir dans ce type de recherche, car elle alimente véritablement l'innovation commerciale ou sociale. »
Projet UPLIFT
Porté par Manuel BIBES, Unité Mixte de Physique CNRS/Thales1
Le projet PoC UPLIFT propose de développer un composant pour la logique avec mémoire intégrée (logic-in-memory) à ultra-basse consommation, basé sur la ferroélectricité et la spintronique. Ce composant permettra de réduire considérablement la consommation énergétique des architectures de calcul par rapport à la technologie actuelle (CMOS). Le projet UPLIFT servira d’accélérateur pour une start-up en cours de création.
- 1UMPhy - CNRS/Thales/Université Paris-Saclay