Le prix Irène Joliot-Curie récompense trois chercheuses d'exception à Paris-Saclay
Les quatre lauréates de la 21e édition du prix Irène Joliot-Curie ont été annoncées le 22 novembre. Trois d’entre elles exercent dans des laboratoires CNRS du Cluster scientifique et technologique Paris-Saclay.
Depuis sa création en 2001, le prix Irène Joliot-Curie œuvre en faveur de la promotion des femmes dans l’univers des sciences, de la recherche et de la technologie. Chaque année, ce prix récompense des parcours exemplaires tant dans la recherche publique que privée, afin de mettre en lumière la carrière de femmes scientifiques qui allient excellence et dynamisme.
Les prix sont décernés par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, avec le soutien de l’Académie des sciences et de l’Académie des technologies qui en constituent le jury.
Pour cette 21e édition, le jury, présidé par Catherine Cesarsky, membre de l’Académie des sciences, a choisi de récompenser quatre chercheuses d’exception, dont trois mènent leurs recherches dans des laboratoires CNRS du Cluster scientifique et technologique Paris-Saclay :
Bérengère Dubrulle, Prix de la « Femme scientifique de l’année »
Directrice de Recherche Classe Exceptionnelle CNRS au Service de physique de l'état condensé (SPEC – CEA/CNRS)
Depuis le début de sa carrière, elle mène une recherche pluridisciplinaire, à l’interface entre les mathématiques, la physique hors-équilibre, la physique non-linéaire, la mécanique des fluides, l’astrophysique, la géophysique et le climat. Elle est autrice ou co-autrice de plus de 180 publications. L'ensemble de ses travaux lui ont valu la médaille de bronze du CNRS en 1993, celle d’argent en 2017, le Grand Prix Victor Noury de l'Académie des Sciences en 2008, et la médaille Lewis Fry Richardson de l’European Geophysical Union en 2021.
Elle recevra une dotation de 40 000 euros
Céline Bellard, Prix spécial de l’engagement
Chargée de recherche CNRS au laboratoire Écologie, systématique et évolution (ESE – CNRS/AgroParisTech/Université Paris-Saclay)
Par ses recherches, elle est spécialisée dans l’effet des changements globaux et notamment des invasions biologiques et des changements climatiques sur la biodiversité. Ses travaux et son projet de recherche innovant pour mieux comprendre la vulnérabilité des systèmes insulaires aux changements globaux lui ont permis d’être classée 1ère au concours CNRS en 2018. Par ailleurs, grâce à ses travaux de recherche, elle a été lauréate de la Fondation L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science en 2012 et de l’Académie des Sciences en 2014.
Elle recevra une dotation de 40 000 euros
Nina Hadis Amini, Prix de la « Jeune femme scientifique »
Chargée de recherche CNRS au Laboratoire des Signaux et Systèmes (L2S – CNRS/CentraleSupélec/Université Paris-Saclay)
Chercheuse en automatique appliquée au contrôle des systèmes quantiques au sein du Laboratoire des signaux et systèmes (L2S) du CNRS, Nina Hadis Amini développe des méthodes de contrôle pour les ordinateurs quantiques de demain. Dans ses recherches, elle s’arme d’outils mathématiques, de physique et d’automatique pour contribuer à l’élaboration de systèmes capables de résoudre des problèmes actuellement impossibles pour les ordinateurs classiques et qui révolutionneront les méthodes d’autres disciplines comme l’intelligence artificielle ou encore la médecine.
En 2021, elle a participé à la réalisation de la bande dessinée Portrait de femmes scientifiques en sciences du numériques initiée par l'INS2I. L'objectif était de mettre en avant la diversité des recherches en sciences du numérique et contribuer à briser les stéréotypes qui dissuadent les femmes de s’engager dans cette voie. En 2022, Nina Hadis Amini a reçu la médaille de bronze du CNRS (voir son portrait vidéo).
Elle recevra une dotation de 15 000 euros.